Bernard Hébert – Photographies de tournage
autour du film chroniques 44
du 4 au 27 septembre 2014
[ilink url= »https://www.lamanicle.com/portfolio-items/photographies-de-tournage-autour-de-chroniques-44/ »]Voir la galerie de l’exposition[/ilink]
Le Satellite Brindeau accueillera du 4 au 27 septembre l’exposition de photographies de tournage de Bernard Hébert, sur le film Chroniques 44. Vernissage le jeudi 4 septembre à partir de 18h30, en présence de Bernard Hébert. Visite complice le samedi 6 septembre à 15h, en sa présence également. Diffusion du film Chroniques 44 pendant toute la durée de l’exposition.
Réalisées pendant le tournage du film « Chroniques 44 », les photographies présentées dans cette exposition donnent un aperçu de ce qu’est la photographie de plateau. Ces instants capturés racontent une histoire. Le regard du photographe s’attarde sur les acteurs mais au delà du jeu et de la scène, sur l’ensemble du plateau et des actions de chacun.
Toujours en retrait et en décalage avec le champ de la caméra, le photographe construit ses propres images. À la fois au cœur et en marge de l’action, il est le témoin attentif et privilégié du film en construction. Décors, techniciens au travail, metteur en scène en action deviennent les sujets de sa propre création. Dans l’activité immédiate et l’effervescence du plateau, étant toujours considéré comme élément « gênant », il est essentiel pour lui d’établir des liens étroits et respectueux avec chacun afin d’être accepté et de parvenir à capter les moments forts du tournage.
Les photographies de cette exposition témoignent de cette volonté de partage et de la profonde et vivante complicité établie sur ce tournage.
Cette exposition est réalisée avec le soutien de l’association Maison de la Culture du Havre.
Chroniques 44, dispositif pour le 70ème anniversaire des bombardements, écrit et réalisé par Thierry Bourcy, Maurice Ferlet, Georges Vérin, sur une idée originale de Georges Vérin – Production des films : Rufin Mbou Mikima, Les films du paquebot – Avec le soutien de la Ville du Havre
Chroniques 44 est un récit écrit et filmé de la vie de sept Havrais durant les bombardements de l’été 1944.
Entre le 1er juin et le 19 septembre 2014, le public havrais est invité à suivre quotidiennement sur internet un journal personnel où chacun des sept personnages partage des éléments de sa vie, ses impressions, sentiments et observations entre juin et septembre 1944. Dès le 1er septembre, des écrans sont installés dans le hall du Théâtre de l’Hôtel de Ville, permettant au public de découvrir un corpus de sept films. Dans ces films, les sept personnages que les havrais ont suivis durant les mois précédents vont se retrouver littéralement sous les bombes. Le vécu de chacun des personnages permet de revivre les frappes, les accalmies, le fracas et le feu et de délivrer ainsi sept visions personnelles de ce gigantesque brasier. Dans le cadre des célébrations des événements du 5 et 6 septembre 1944, l’objectif de Chroniques 44 est donc de sensibiliser la population du Havre aux bombardements, à ses causes, et à ses effets sur les Havrais et sur leur ville. Il ne s’agit pas d’être dans l’évocation historique, factuelle et directe mais de toucher la réalité de façon sensible pour permettre aux Havrais de s’approprier la tragédie pour mieux la comprendre.
L’exposition du Satellite Brindeau s’attache quant à elle à l’envers du décor de ce projet, qui a mobilisé durant l’été 2014 de nombreux acteurs de la vie culturelle havraise. À travers les photographies de tournage de Bernard Hébert, nous découvrirons les coulisses du projet « Chroniques 44 », mais aussi le regard particulier du photographe de plateau, dont le travail s’inscrit dans une démarche singulière.
« Le propre des photographies de tournage est de donner à voir une “double scène“. Quiconque a assisté un jour à un tournage sait bien à quel point l’essentiel y échappe sans cesse à l’observation. Le photographe de plateau livré à lui-même au milieu de ce tourbillon, est toujours menacé de laisser son attention se disperser à poursuivre les apparences fugitives de ce travail morcelé et de rater l’essentiel qui fait les films où l’on sent qu’il s’est passé quelque chose. »
Extrait de « La double scène » de Alain Bergala, à propos du livre Metropolis